2024, une année record pour le réchauffement climatique : causes, impacts et perspectives

En 2024, le réchauffement climatique a atteint de nouveaux sommets, avec des températures record sur terre et dans les océans. Pour la première fois, la température moyenne mondiale a dépassé le seuil critique de 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Cette tendance, accentuée par des événements climatiques extrêmes, confirme l’urgence d’agir pour limiter ses impacts.

1. Une année 2024 marquée par des records de température

a. Une hausse globale des températures terrestres

Selon les données du programme européen Copernicus, la température moyenne en Europe en 2024 a atteint 10,69°C, soit 2,92°C de plus qu’à l’époque pré-industrielle. Des anomalies thermiques de plus de 3°C ont également été relevées en Amérique du Nord et en Asie.

b. Des océans de plus en plus chauds

Les océans ne sont pas épargnés par ce réchauffement. En 2024, la température moyenne des eaux de surface (hors zones polaires) a atteint 20,87°C, soit une augmentation de 0,51°C par rapport à la période 1991-2020. Cette surchauffe est en partie due aux phénomènes climatiques El Niño et La Niña, mais aussi à l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre.

2. Les conséquences du réchauffement climatique en 2024

a. Une multiplication des événements climatiques extrêmes

En juillet 2024, 44% de la planète était en situation de stress thermique extrême, un record historique.

  • Le 10 juillet, l’Algérie a enregistré une température ressentie de 59,1°C, l’une des plus élevées jamais relevées.
  • Des tempêtes et précipitations intenses ont frappé la Californie, le Golfe persique et l’Europe du Nord.
  • Des sécheresses et incendies majeurs ont ravagé le Canada, le Brésil et la Bolivie.

b. L’accélération de la fonte des glaces

La banquise arctique a atteint son 5e niveau le plus bas depuis le début des mesures. En Antarctique, la fonte des glaces a conduit en février 2024 à l’un des niveaux les plus faibles jamais enregistrés.

3. Un réchauffement climatique d’origine humaine confirmé

a. Un phénomène accéléré par les activités humaines

Depuis la Révolution industrielle, les niveaux de CO₂, méthane et protoxyde d’azote ont explosé, dépassant 150% des niveaux préindustriels. L’activité humaine, en particulier la combustion des énergies fossiles et la déforestation, est la principale cause du dérèglement climatique.

b. Une prise de conscience tardive

Depuis les années 1970, de nombreuses conférences internationales ont tenté d’alerter sur le danger (Sommet de Stockholm, Protocole de Kyoto, Accord de Paris). Pourtant, les émissions de GES continuent d’augmenter, menaçant de rendre inatteignables les objectifs climatiques fixés.

4. À quoi s’attendre dans les prochaines décennies ?

a. Les prévisions pour 2030, 2050 et 2100

  • 2030 : le réchauffement atteindra 1,5°C, dix ans plus tôt que prévu.
  • 2050 :
    • L’Arctique pourrait être libéré de glace en septembre.
    • La montée des eaux menacera un milliard de personnes.
  • 2100 :
    • Le réchauffement pourrait atteindre 4,5°C.
    • Des vagues de chaleur mortelles toucheront plusieurs régions.
    • 50% des espèces connues pourraient disparaître.

b. Quelles solutions possibles ?

  • Réduction des émissions de CO₂ via une transition énergétique accélérée.
  • Développement des énergies renouvelables et amélioration de l’efficacité énergétique.
  • Reforestation et restauration des écosystèmes pour absorber le carbone.
  • Politiques climatiques contraignantes pour limiter les émissions industrielles et favoriser un mode de vie plus durable.

Conclusion

L’année 2024 restera marquée par une **accélération inquiétante du réchauffement climatique**, dépassant pour la première fois le seuil critique de 1,5°C. Ce constat alarmant souligne l’urgence d’une action immédiate pour limiter les dégâts et protéger notre planète.

Si aucune mesure drastique n’est prise, les prochaines décennies seront marquées par des bouleversements climatiques de plus en plus violents. **Chaque action compte**, que ce soit au niveau individuel ou à l’échelle internationale.