La moitié des emplois actuels pourraient disparaître : se former à l’IA devient urgent

L’intelligence artificielle bouleverse déjà nos vies. Mais ce n’est qu’un début. D’après les estimations, jusqu’à 50 % des emplois actuels pourraient disparaître dans les 20 prochaines années. Pourtant, peu de pays prennent ce virage au sérieux. Une étude récente révèle que seuls 13 sur 50 placent la formation à l’IA parmi leurs priorités.

Une révolution technologique aux conséquences massives

Chaque secteur est concerné : santé, finance, administration, industrie, éducation… Aucun métier n’échappe à l’automatisation partielle ou totale. Et les enfants d’aujourd’hui ? Ils exerceront, pour 65 % d’entre eux, des métiers qui n’existent pas encore. Le défi est colossal. Il ne s’agit plus seulement d’adapter les systèmes de formation. Il faut les transformer.

Une étude qui passe au crible les stratégies nationales

L’étude publiée dans Public Policy & Aging Report a analysé 50 stratégies d’intelligence artificielle à travers le monde. Objectif : évaluer la place accordée à l’éducation et à la formation continue. Six critères ont été examinés : objectifs, plans concrets, suivi, soutien, échéances et exemples d’actions. Les pays ont été classés selon leur niveau d’engagement : fort, moyen ou faible.

Des pays inégalement préparés

Sur les 50 pays étudiés, seuls 13 obtiennent une priorité élevée en matière de formation à l’IA. La majorité d’entre eux se trouvent en Europe. L’Espagne, la Finlande ou encore les Pays-Bas ont mis en place des programmes scolaires dès le plus jeune âge. Le Mexique et l’Australie complètent cette liste.

Les États-Unis, pourtant leaders technologiques, ne sont classés qu’en “priorité moyenne”. La France également. Ces pays disposent de ressources, mais n’ont pas encore structuré une réponse éducative à la hauteur des enjeux.

Quelles actions concrètes sont mises en œuvre ?

  • Introduction de l’IA dans les programmes universitaires (généralisée dans 40 pays).
  • Initiation à l’IA dès le primaire (ex. : Espagne, dès la maternelle).
  • Formations professionnelles continues dans certains secteurs clés.
  • Programmes pour les publics fragiles : encore très rares.

Si l’ambition est là, la mise en œuvre reste inégale. Très peu de stratégies incluent des indicateurs clairs de suivi ou des échéances précises.

Une approche trop technocentrée ?

L’étude pointe aussi un angle mort : les compétences humaines. Très peu de pays intègrent les “soft skills” comme la créativité, la pensée critique ou la communication dans leurs programmes IA. Pourtant, ce sont ces qualités qui permettront aux humains de rester complémentaires des machines.

Et la France dans tout ça ?

La France affiche de bonnes intentions. Elle investit dans la recherche, développe des modules dans l’enseignement supérieur, et finance des start-ups IA. Mais la formation grand public reste marginale. Et les publics les plus vulnérables sont souvent oubliés.

Conclusion

Former à l’intelligence artificielle n’est plus un luxe. C’est une urgence sociale, économique et démocratique. Les pays qui prennent ce virage auront un avantage stratégique. Les autres risquent de subir une transition brutale. Pour ne pas rester spectateurs du changement, il faut donner à chacun les clés pour comprendre et s’adapter.