Droits de douane : la finance américaine tire la sonnette d’alarme
Malgré les dernières annonces de Donald Trump, la tension reste palpable sur les marchés financiers. Les récentes annonces de Donald Trump concernant les droits de douane ont provoqué une vague d’inquiétude. De nombreuses figures de la finance s’alarment désormais face à un risque économique croissant.
Les grands banquiers américains se réunissent en urgence
Début avril, le Bank Policy Institute a organisé une réunion virtuelle. Des dirigeants de grandes banques y ont participé, comme Jamie Dimon (JPMorgan), Brian Moynihan (Bank of America) ou Jane Fraser (Citigroup). D’autres groupes bancaires, tels que Barclays et HSBC, étaient également présents.
Cette rencontre visait à évaluer les conséquences des hausses tarifaires sur la stabilité économique des États-Unis. Pour l’ensemble des participants, la situation devient préoccupante. En effet, une politique commerciale trop agressive pourrait fragiliser la confiance des marchés.
Jamie Dimon lance un avertissement
Dans sa lettre annuelle publiée le 7 avril, Jamie Dimon alerte les investisseurs. Sans citer directement Donald Trump, il dénonce les risques liés aux tensions commerciales. Selon lui, un ralentissement économique menace le pays.
Par ailleurs, Dimon évoque une perte de confiance des partenaires économiques et une rupture des alliances internationales. Il conclut par une mise en garde claire : « Plus vite cette question sera résolue, mieux ce sera. »
Wall Street s’inquiète à son tour
Jamie Dimon n’est pas le seul à tirer la sonnette d’alarme. D’autres personnalités de la finance expriment leur inquiétude. Larry Fink, PDG de BlackRock, estime que les États-Unis sont « probablement déjà en récession ».
Ken Griffin (Citadel) critique ouvertement les droits de douane, qu’il considère comme une grave erreur stratégique. Bill Ackman évoque même le risque d’un « hiver nucléaire économique ». Ainsi, une majorité d’acteurs de Wall Street rejettent la méthode choisie par Trump.
Des pertes massives pour les géants de la tech
Entre le 2 et le 4 avril, les 500 plus grandes fortunes mondiales ont perdu près de 500 milliards de dollars. Les dirigeants des géants de la tech figurent parmi les plus touchés. Elon Musk a vu sa fortune fondre de 30,9 milliards de dollars. Jeff Bezos a perdu 23,5 milliards, tandis que Mark Zuckerberg en a perdu 27,3.
Ces pertes s’accompagnent de chutes en Bourse spectaculaires. Par exemple, l’action Tesla a chuté de 10 % en une journée. De leur côté, Meta et Amazon ont également fortement reculé.
Les donateurs de Trump directement impactés
La tempête boursière n’a pas épargné les soutiens politiques du président. En une seule journée, les dix plus grands donateurs de la campagne Trump ont perdu plus de 10 milliards de dollars. Parmi eux figurent Miriam Adelson et le couple Richard et Elizabeth Uihlein.
Ce contexte pourrait créer des tensions entre Trump et une partie de ses soutiens économiques. En effet, la politique actuelle affecte directement les intérêts de ceux qui l’ont financé.
Donald Trump reste inflexible
Malgré les critiques, Donald Trump maintient fermement sa ligne. Il appelle les entreprises à « rester fortes » et refuse toute suspension des droits de douane. Il affirme que cette stratégie renforcera l’économie à long terme.
Une proposition de loi bipartisane vise à encadrer ce type de décision. Cependant, elle a peu de chances d’aboutir rapidement dans le contexte politique actuel.
Conclusion : vers une nouvelle crise ?
La montée des tensions commerciales alimente la peur d’un choc économique. Les marchés réagissent avec nervosité. Les signaux envoyés par les géants de la finance renforcent cette inquiétude.
Les prochaines semaines seront cruciales. La situation dépendra de l’évolution des politiques commerciales et de la capacité à calmer les tensions. En attendant, les investisseurs avancent dans un climat d’incertitude croissante.