Ménopause : et si le sexe régulier soulageait certains symptômes ?
La ménopause marque un tournant dans la vie des femmes. Beaucoup ressentent des inconforts intimes liés aux changements hormonaux. Pourtant, une étude japonaise récente suggère qu’avoir une activité sexuelle régulière pourrait aider à atténuer certains symptômes. Décryptage.
Le GSM, un syndrome encore trop méconnu
Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (GSM) regroupe plusieurs symptômes : sécheresse vaginale, douleur, irritation, démangeaisons, troubles urinaires… Ces désagréments sont causés par la chute du taux d’œstrogènes. Ils peuvent altérer la qualité de vie, l’estime de soi, et la sexualité.
Une étude menée sur plus de 900 femmes
Des chercheurs japonais ont interrogé 926 femmes âgées de 40 à 79 ans. L’objectif : comparer la santé sexuelle de celles ayant eu des rapports sexuels dans les 3 derniers mois à celles dont la dernière relation remontait à plus de 3 mois. Toutes ont rempli un questionnaire reconnu : le FSFI (Female Sexual Function Index).
Résultats : une sexualité active, un confort accru
- Les femmes ayant une activité sexuelle récente déclarent moins de douleurs vulvaires.
- Elles rapportent aussi moins d’irritations, de démangeaisons ou de sécheresse.
- Le désir et la lubrification diminuent avec l’âge, mais l’orgasme et la satisfaction restent stables.
En clair, les femmes sexuellement actives après 60 ans ne sont pas moins satisfaites que les plus jeunes. Et leur confort intime semble meilleur.
Des conclusions à nuancer
L’étude reste observationnelle. Cela signifie qu’elle établit une corrélation, pas une cause. Il est donc possible que les femmes avec moins de douleurs aient simplement plus envie de relations. D’autres recherches, sur le long terme, seront nécessaires.
Autre point à noter : très peu de participantes utilisaient un traitement hormonal (moins de 3 %), ce qui pourrait aussi influencer les résultats.
Pourquoi cette étude est importante
Elle remet en lumière un sujet trop souvent tabou : la sexualité après 50 ou 60 ans. Elle invite les femmes à parler de leur confort intime, à consulter si besoin, et à ne pas minimiser les symptômes du GSM. Elle montre aussi que la sexualité peut rester source de plaisir et de bien-être, à tout âge.
Conclusion
Avoir une activité sexuelle régulière pourrait être un facteur protecteur contre certains troubles liés à la ménopause. Le sujet mérite d’être discuté sans gêne, en couple ou avec un professionnel de santé. Parce que le confort intime fait partie intégrante de la qualité de vie.